Adolf Moritz Steinschneider Archiv

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Discours funèbre
prononcé lors de l'enterrement de Marie Louise "Mouche" Steinschneider
le 27 mai 2010, au cimetière de Frankfurt-Eschersheim, par Horst Olbrich

Chères Danielle et Hannah, cher Benny, chère Gerlinde, chers Miles et Maurice.
Chers amis.
Tous, nous avons du mal, en ce moment-ci, de prendre congé de Mouche Steinschneider, de faire nos adieux.
Pendant ces journées de deuil, il m'est arrivé soudainement que je me souvienne d'un entretien que j'ai eu avec Mouche et que j'aurais aimé continuer; ou une question m'est venu en tête que j'aurais voulu lui poser, pour connaître sa réponse, ou pour qu'elle me raconte une histoire ou qu'elle soulève une objection - peut-être aurait-elle ri son rire en connaissance de cause, accompagné parfois d'un brin de moquerie, pour me faire comprendre que j'étais à coté de la question - "nicht ganz auf dem Damm", comme disent les Berlinois.
Désormais, Mouche se tait. Cependant, elle restera vivante, pour ceux qui l'ont connue, qui étaient liés d'amitié avec elle, elle sera toujours accessible. Non seulement, qu'ils la garderont toujours en mémoire, mais dans nos souvenirs mêmes elle restera cette personne ouverte et accessible, de par les traces qu'elle laisse derrière elle. Elle restera prête aux discussions, elle le sera à cause de ses expériences, de toutes les souffrances qui étaient les siennes, et il restera comme une notion, il restera quelque chose de sa ténacité et des soins qu'elle a pris de collectionner tous les documents, elle vivra par son amabilité, son esprit, ses connaissances; elle restera accessible à travers ses propres émois et son propre état permanent de deuil.
La maison à la Altheimstraße où vivait Mouche, était une bonne adresse pour bien des gens ainsi que pour un grand nombre de projets. Quand j'y entrais pour la première fois, il y a une dizaine d'années, envoyé par le Musée Judaïque de Berlin, et que je me rendis compte des souvenirs amassés dans ses pièces, je ne sus que balbutier: "mais - mais c'est unique!" À quoi Mouche répondit sûre d'elle même: "Oui, c'est ça."
Au 10, Altheimstraße se lièrent, du côté de la mère, une lignée tout à fait non orthodoxe de pasteurs protestants de la famille des Hillmann, et du côté du père, une lignée tout aussi non-orthodoxe juive de Berlin, les Steinschneider devenus célèbres par le grand-père Moritz Steinschneider. Les deux lignées continuaient de vivre à travers Mouche. Cela se sentait à tout moment.
Comme l'Allemagne nazi présentait de plus en plus de dangers pour Mouche à cause de ses origines juifs, sa mère finit par se refugier avec elle, en 1938, pour aller à Paris, chez le père de Mouche: Adolphe Moritz Steinschneider, avocat d'obéissance gauchiste, qui, lui, avait déjà du s'exiler an 1933. Mais c'est pour très peu de temps que l'exile parisien offrait une sécurité, qui tourna bientôt en simulacre.
Mère et fille rentrèrent, seules, à Francfort, après la guerre. Adolph avait été assassiné par les SS, en 1944. De plus, Mouche perdit en France son grand amour de jeunesse, Peter Grumbacher, qui fût déporté déjà en 1942, vers un camps d'extermination.
En faisant nos adieux à Mouche, aujourd'hui, nous nous souvenons en même temps, de ces deux hommes qu'elle perdit à cause de la rage meurtrière des Allemands.
Les souvenirs amassés à la Altheimstraße n'y sont pas arrivés tout seul. Tout en s'occupant de ses deux enfants Danielle et Ben, tout en poursuivant ses devoirs professionnels, et à côté de ses engagements politiques, Mouche rassemblait les souvenirs qui venaient de loin, et cela pendants des années. Elle sauva les manuscrits, les correspondances et d'autres documents appartenant à son père assassiné, mais également des documents et des correspondances de son oncle Gustav Steinschneider, qui avait émigré en Palestine. De cette façon s'est créé, pour la postérité, un archive extraordinairement complexe, une chronique d'exil unique dans son genre, conservant le souvenir de la lutte pour la survie, et de la résistance, lors d'une époque sinistre.
Mouche allait dans les écoles pour présenter son histoire d'exilée devant les écoliers; elle faisait lecture publique d'extraits de lettres que son père lui avait adressées quand elle était enfant; elle organisa une exposition des dessins de Peter Grumbacher, son ami assassiné. Mais elle développa aussi des activités propres à elle, là, ou son père et son oncle n'avaient plus eu la possibilité de maintenir la fière tradition des Steinschneider: en collaboration avec Mme Heuer, elle publia la correspondance échangée entre son arrière-grand-père Moritz Steinschneider et sa fiancée Auguste Auerbach. Il s'agit d'un livre volumineux, il contient un grand nombre de lettres pleines d'une fraîcheur éclairée, écrites par des jeunes juifs avant 1850, et dont la lecture nous rappelle, à plus d'une occasion, Mouche elle-même.
Mouche a été élevée dans la conscience lumineuse d'une tradition juive éclairée, passée par plusieurs générations, et à laquelle elle est restée fidèle durant toute sa vie. Elle en était fière, et elle l'a maintenue de toutes ses forces. Ça, on le sentait chaque fois qu'on avait la chance de venir la voir à la Altheimstraße. Ainsi avons-nous, aujourd'hui plus que jamais, le devoir de garder en mémoire la fidélité par laquelle Mouche tentait de préserver de l'oubli sa vie vécue et tout ce qui y était bon et véritablement humain.
Faisons nos adieux! Adieu, Mouche! Souvenons-nous de Mouche avec amour, avec gratitude, fidèles à ses mots, à son héritage, fidèles aux objectif de sa lutte. Souvenons-nous aussi de ce que cette lutte pour la cause juste dans le monde, a commencée pour Mouche dans l'impuissance et la menace qui régnèrent en temps d'exil et de déplacements des refugiés. Rejoignons-nous à l'appel à la "solidarité des émus" que lança André Glucksmann, philosophe, en regardant le 20ème siècle assassin et en vue de certaines tendances comparables dans notre présent, lui, qui pendant sa jeunesse, dans une France occupée, a été exposé à la même terreur de persécution que Mouche Steinschneider.
Maintenant, je vais vous présenter un petit texte que Mouche a écrit après avoir vu le film "La vie est belle" de Roberto Benigni. Elle me l'avait passé un jour, dans l'espoir qu'il sera publié malgré tout - comme tant de choses que Mouche a gardées avec soin, qu'elle aimait et qui mériteraient d'être remarquées dans le monde et passées aux générations futures.


Courrier de lectrice:
"L'Étranger
Hier je suis allée au cinéma, la première fois depuis bien longtemps. Des amis m'avaient emmenée pour aller voir le film "La vie est belle". J'en avais entendu parler - "il faut absolument le voir" me disait-on - , j'avais lu des articles à son sujet. Pourtant, il me semble impossible de décrire par des mots l'effet que ce film peut produire. Moi-même, je n'avais pas pensé qu'après 50 ans, je puisse être émue à un tel point, portée complètement hors de mois, de la même façon que c'était le cas il y a 30 ou 40 ans. A cette époque-là, j'avais décidé de ne plus jamais aller voir ce genre de film. J'ai cru que, depuis, j'eusse formé une carapace autour de mon âme, et que maintenant je sois capable de tenir le coup. Ce n'était pas vrai. A la fin de la représentation je fus la première à sortir, à me sauver de la salle pour me cacher dans un coin sombre, pour pouvoir pleurer. Il n'y avait pas de coin sombre, et je me retrouvais appuyée à une vitrine, mon visage contre les bras, pleurant. Je pleurais sans borne, quand tout à coup quelqu'un me frappa doucement sur l'épaule: "Tout est ok?" demanda-t-il; mais il s'en alla tout de suite. Non, rien n´était ok. Tout le passé me remontait: tous ces morts, les assassinés, dont deux qui furent les miens, et puis la mort de ce père dans le film, indiquée vaguement par une salve de coups de fusil. Rien n'est passé, rien n'est fini, rien n'est oublié, d'ici cent ans encore les souvenirs perdureront. En particulier, si l'on produit ce genre de films, par lesquels même les jeunes, ceux qui n'ont pas vécu l'époque, seront amenés à pleurer. On se prépare à un nouveau siècle. Les festivités en son honneur prennent tout le monde dans leur engrenage. Mais, il n'y a pas lieu de fêter! Mieux vaudrait de se tenir coi et de prendre la ferme résolution de faire du siècle à venir un siècle meilleur que celui qui va se terminer. Meurtre, extermination, barbarie et cela dans un siècle qui aurait du être celui d'un âge éclairé! Et comme si cela ne suffisait pas on ne se gêne pas, sur la fin de ce siècle, d'entrer dans une nouvelle guerre et de détruire, au beau milieu de l'Europe, tout un pays jusqu'à ses fondations.
Coups de fusil. Rien n'est passé, rien n'est fini, rien n'est oublié, d'ici cent ans encore les souvenirs perduront. En particulier, si l'on produit ce genre de films, par lesquels même les jeunes, ceux qui n'ont pas vécu l'époque, seront amenés à pleurer. On se prépare à un nouveau siècle. Les festivités en son honneur prennent tout le monde dans leur engrenage. Mais, il n'y a pas lieu de fêter! Mieux vaudrait de se tenir coi et de prendre la ferme résolution de faire du siècle à venir un siècle meilleur que celui qui va se terminer. Meurtre, extermination, barbarie et ce dans un siècle qui aurait du être celui d'un âge éclairé! Et comme si cela ne suffisait pas on ne se gêne pas, sur la fin de ce siècle, d'entrer dans une nouvelle guerre et de détruire, au beau milieu de l'Europe, tout un pays jusqu'à ses fondations.
Bien qu'aveuglée par mes larmes je me faufilais vers l'air libre, en montant les escaliers. Là-haut, quelqu'un m'accueilla, un étranger, quelqu'un qui n'était pas de ce pays-ci, un être humain. Un être humain parmi des êtres inconnus. Comme s'il n'y avait rien de plus naturel il me prenait dans ses bras, il me tenait contre son cœur et je pleurais, appuyée contre son épaule. Il me donnait de la chaleur humaine dans cette ville froide.
Je te remercie, Étranger. Si jamais tu verras ces lignes, je t'en prie, ne reste pas un étranger. Dis-moi ton nom.
Marie-Louise Steinschneider
A la rédaction: Seriez-vous interessé à publier ce texte dans votre journal, qui est aussi "mon" journal?"

(Frankfurter Rundschau)

 

Discours funèbre, prononcé par Peter Heusch, de Francfort, lors de l'enterrement de Marie Louise Steinschneider. le 27 mai 2010
"Pour Mouche .
Un jour, chère Mouche, il y a longtemps, nous assistions tous les deux au Club Voltaire, à une conférence à propos de je ne sais plus quel sujet. Qu'est-ce qui me frappa, alors que je te voyais pour la première fois? C'est que tu opposas au conférencier, avec une sorte de grognement, des arguments très humains, très raisonnés, très peu idéologiques. En écoutant la discussion qui s'en suivait je me disais: voilà une femme d'un certain âge qui ne parle pas simplement à partir d'une conviction politique, mais en tant qu'être humain de sexe féminin qui a l'habitude de faire usage de sa tête.
Et quelle tête! Une tête dure, au premier abord, qui pouvait parfois cesser d'être dure grâce à une forme très spéciale de l'humour. Mais on devait déjà vraiment jouir de ta confiance avant que tu invites quelqu'un à la conversation avec toi, et non seulement pour le contredire, mais pour discuter véritablement.
"Si vous êtes sage," me disait-tu à l'époque, "tu auras le droit de me tutoyer." Un sourire convainquant soulignait ces mots. Je n'aurais conseillé à personne de refuser cette offre, à ce moment-là. De toute façon, j'étais bien trop curieux, trop avide d'autres rencontres avec toi. On me prévenait d'ailleurs, par des sortes de mots-pièges: que tu étais "juive", "communiste", "survivante de la shoah"; "ton père assassiné par les nazis".
Une sorte de vénération me gagnait. Il sont comme cela, ces êtres humains persécutés par les fascistes, me demandais-je, et dont une partie de la famille aura été assassinée?
Je me trouvais donc devant une femme dont l'enfance fut profondément marqué d'expériences telles que nous, chers concitoyens fédéraux, nous ne pourrions guère nous imaginer.
Leurs expériences, me disais-je, nous n'en savions quelque chose que par des livres, par des documentations médiatiques, par des dossiers judiciaires. A mes yeux, ces personnes là avaient un autre droit d'existence dans ce pays que nous, les "citoyens normaux". Eux, il n'avaient pas grandi dans des préaux protégés, ils se sont retrouvés dans un désert, abandonnés aux intempéries extrêmes, sans quelque protection que ce soit, la plupart du temps.
"On m'appelle Mouche", me disais-tu. Mouche, quelle sonorité de tendresse! Quand on abandonne une enfant de ce nom dans le désert, il lui faudra une protection toute particulière pour que soit maintenu le charme autour de ce nom. L'assassinat du père, le camps et ses surveillances, les humiliations sous le poids desquelles tout charme dépérit, même la perte de ce jeune homme tendrement protégé, son premier amour - sur toutes ces blessures du corps et de l'âme se posait pendant toutes les années de sa vie, telle une consolation, ce nom de Musch. Le nom à lui seul témoignait du savoir de l'enfant, de la jeune fille, de la femme: elle savait ce que c'était que l'amour, un amour qui avait résisté aux affronts les plus répugnants, qui avait formé une couche protectrice et devint ainsi source d'une force, d'une base d'une autre vie, avec d'autres personnes.
Et puis, il y avait cette foule de lettres: du père, de la mère, et de l'oncle qui lui avait réussi à se sauver, à partir à temps. Les lettres représentaient un témoignage multiple de sa vie antérieure, grâce auxquelles elle pouvait raconter, ce qu'elle fit maintes fois. Témoigner de sa vie antérieure. Elle se battait pour attirer l'attention sur les idées humanistes qu'avait défendues son père; elle se battait pour que nous ne l'oubliions pas, lui et les autres membres de sa famille. Elle s'attachait à chaque lettre, à chaque document de sa jeune vie transmis et du passé paisible et du temps imprégné de la guerre. C'était cela la seule chose qu'elle pouvait faire pour son nom, car il faisait partie d'une autre époque, l'époque qui fut la source de ses sentiments pour ses morts bien aimés. La vie qui vint après, elle l'accepta tant bien.
Elle ne faisait jamais grand bruit autour de ses blessures assénées par les nazis. Elle voulait être respectée, elle voulait une mémoire documentée, elle aurait aimé publier un livre qui contienne l'histoire de son père, Adolph Moritz Steinschneider, ainsi que ses idées sur un autre monde, un monde meilleur. Ce but, chère Musch, tu ne l'as pas atteint, malgré ton obstination, ta ténacité, malgré tout l'amour qui vivait en toi.
Tu as été une grande combattante, chère Mouche, en tant que fille aimante de son père. Il ne nous reste, à nous, que de nous incliner devant ton éminente force de vie. Et plus je réfléchis plus me vient la conviction que là-haut, au ciel, tu trouveras les arguments infaillibles pour décider Dieu de faire de sorte qu'on établisse enfin les <Archives d'Adolph Moritz Steinschneider> tant recherchées."
Peter Heusch, le 27 Mai 2010

Discours funèbre prononcé lors de l'enterrement de Marie Louise "Mouche" Steinschneider,
le 27 mai 2010 a Francfort, par Willi Malkomes

Chère Danielle, cher Ben, chère Gerlinde, cher Jörg, chers petits-enfants Hannah, Miles et Maurice, chers membres de la famille, chers amis en deuil, chers camarades!

Nous prenons congé d'une mère, grand-mère et belle-mère, d'une amie et voisine, d'une femme antifasciste et communiste, voire de Marie-Louise Steinschneider, de notre camarade "Mouche".
Elle est née le 7 Juin 1927 à Frankfort sur le Main. Ses parents étaient Eva Hillmann, fille de pasteur, et Adolph Moritz Steinschneider, avocat. En 1933, tous les deux se trouvèrent en danger à cause de leur activités politiques, le père, en plus, à cause de son origine juif, et ils se voyaient obligés d'émigrer.
A partir de 1938 la famille vivait en grande pauvreté à Paris. Pendant la guerre, la famille était forcée de continuer son voyage vers le midi; elle finit par s'établir à Bellac. Toute la vie de Mouche fut imprégnée par la pauvreté du quotidien d'une famille d'émigrants d'une part, et par l'assassinat de son père, un mois avant la libération, par des membres de la division-SS "Das Reich", les mêmes qui avait commis le massacre à Oradour sur Glane, peu avant. En 1948 Mouche rentra à Francfort. Elle savait où était sa place et elle commença sa vie politique dans la "Freie deutsche Jugend". Ici, et plus tard dans le parti communiste, elle discuta de tout, d'une façon ouverte et franche; elle posa mainte question décapante et incommode.
Lors du concert du Duo Cubain, l'année dernière, elle disait joyeusement: "Les luttes de nos parents et notre propre lutte, elles sont justes, tout simplement justes. Malheureusement, elles continuent à être nécessaire."
Malgré sa grave maladie, Mouche participait toujours à la vie du parti; elle discutait avec nous sur la situation politique et la façon nécessaire d'agir. Même sur son lit de malade, elle tenait à être informée. Mouche avait l'habitude de venir à des assemblées quand celles-ci avaient déjà commencées. Pourtant, on lui libérait toujours, même dans une salle comble, une place confortable.
Une soirée de discussions avait lieu le 21 mai 2010 à Mayence, ainsi qu'une fête des combattants et combattantes antifascistes; Mouche y était invitée. Les organisateurs s'attendaient bien au comportement habituel de Mouche; mais cette fois, ils durent apprendre, par des participants venant de Francfort, la triste nouvelle que Mouche était morte le 17 mai.
Chers amis réunis dans le deuil,Berthold Brecht, le poète, a tenté d'écrire une pièce dramatique sur les manipulations malveillantes qui sont d'usage dans le domaine de l'économie. Il fait dire à l'héroïne de sa pièce "Heilige Johanna von den Schlachthöfen", dès qu'elle a compris que la situation des ouvriers est créé par ceux qui en tirent leur avantage et que par là elle comprend qu'on peut changer cette situation: "Que rien ne soit considéré comme bon, quoi que ce soit, que ce qui sert vraiment, et rien ne soit plus honorable que ce qui change notre monde et cela définitivement: il en a besoin."
Mouche, nous, les camarades du parti communiste allemand, nous te remercions pour ton engagement pendant cette part de vie qui te fût donnée sur terre et ou tu t'es employée avec nous, pour accomplir ces changements. Je m'incline devant ta vie de combattante.
Willi Malkomes

 

Nous remercions tous les amis et les membres de notre famille qui ont bien voulu participer aux adieux et exprimer leurs sentiments de deuil.
Danielle Feigenbaum et Ben Steinschneider

(Traduction de l'Allemand par Barbara Höhfeld, Francfort; août 2010)

 

 

la Colonie à Döberitz 1911/12

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Fr. 15.10.04